Prénom : Daemon
Nom : Spear
Age (valeur irl par défaut): 24 ans
Clan : Aucun
Description physique : De taille moyenne, les cheveux sombres. Daemon est un humain que l'on pourrait confondre avec tout les autres. Il cache cependant une force et un art du combat suffisant pour écraser n'importe lequel de ses congénères.
Caractère : Daemon est un homme calme et réfléchi, préférant analyser plusieurs fois la situation avant de se lancer. Cependant, il n'en reste pas moins un sauvage combattant qui ne s’arrête plus une fois lancé.
But : Aucun. Il se contente de poursuivre sa route.
Hobbies : Se battre. Devenir toujours plus fort.
Aime : L'habileté, physique ou mentale, tant que cela mérite son intérêt.
Aime pas : La suffisance, qu'on lui bloque la route.
BG (Back) :
Daemon Spear. Dans son monde d'origine, Daemon était un homme craint et entouré de mystère, dont la seule évocation de son nom suffisait à tuer toute conversation. La Lance du Démon, comme on l'appelait, laissait dans chacune de ses victimes sa marque, trois points sanglants en ligne droite. Symbole que son trident avait frappé.
Précis et rapide, il avait été longtemps reconnu comme un excellent assassin, souvent recherché pour ses talents. Pourtant il n'acceptait que peu de contrat, ceux dont il estimait la justesse et la difficulté. Car c'était avant tout le challenge qui le motivait à agir, ainsi que le danger que cela représentait.
« Un oiseau né en cage », c'est sans doute la meilleure manière de définir Daemon. Son plus lointain souvenir remonte à son premier meurtre, alors qu'il n'avait que 8 ans, lâché dans l'arène avec un autre enfant de son age. Tout autour de lui, sur des gradins, des hommes lui hurlaient des paroles guerrières. Son esprit était flou, noyé dans les relents de drogue qu'on lui avait injecté.
C'est alors qu'un homme sortit de la masse mouvante des spectateurs, une forme indistincte et impressionnante, dégageant une aura de maladie et de terreur. Il s'avança d'un pas théâtral entre les deux enfants et jeta au sol une dague en métal, sous les ovations de son public, avant de repartir comme il était venu. Daemon avait repris pleine conscience à cet instant, alors que son adversaire se jetait sur l'arme avant de la pointer dans sa direction. Il comprit dans un sursaut qu'il allait mourir ici, dans cette arène insalubre, devant les yeux déments de centaines de nobles du pays.
Puis il y eu un miracle. Un tintement d'acier sur le sol. Sa dernière chance ? Il n'hésita pas à la saisir. Il voulait vivre. Il se précipita aussi vite qu'il le pouvait, poursuivit par son ego, dont les yeux sans émotions montrait qu'il avait perdu toute humanité. Lorsqu'enfin il se saisit de l'objet, il le pointa sans réfléchir derrière lui.
Le temps se suspendit alors que l'enfant tentait de s'agripper à lui dans son dernier souffle. La chaleur de son sang contrastant avec la froideur de l'arme. Le jeune homme n'osait pas bouger, terrifié à l'idée d'observer le corps qu'il gardait serré contre lui.
Et après quelques secondes de stupéfaction, une ovation. Le public l'applaudissait pour son acte. L'homme ressorti d'entre les ombres, un grand sourire sur le visage, pour le porter en triomphe.
C'est ainsi que le jeune homme appris à survivre. Abattant tour à tour les ennemis qui se présentaient à lui en arène. Les premiers moments furent les plus durs, mais avec le temps, il réussit à se séparer de l'image du gamin pleurnichard qui lui collait à la peau. A ce moment il devint « Daemon Spear » un tueur, calme en toute situation, et mortellement efficace. Seul les yeux de son premier adversaire restaient dans son esprit, ces yeux indifférents qui le hantaient. Allait-il terminer de cette façon lui aussi ? Il ne pouvait l'accepter.
Mais sa vie était ici maintenant, dans la cellule qui lui servait de chambre entre deux combats, et dans l'arène. Dans ces instants ou il se retrouvait seul, il se contentait d'écouter les bruit à l’extérieur, tentant de se rappeler sans succès son passé et les odeurs du monde de l'autre coté des murs froids qui l'entouraient. Daemon attendait, le moment où il pourrait enfin s'enfuir de cet endroit, les mains serrées sur la pointe de trident avec laquelle il se battait depuis sa première victoire.
Le jeune homme laissa son regard se porter sur les autres cellules autours de la sienne. Il y avait là des enfants de tous ages, aux origines diverses. Seuls survivants des massacres de l'arène. Au dehors, il pouvait entendre la pluie sans relâche. Il aurait tant aimé pouvoir sortir. Profiter de l'eau qui s’écoulerait sur sa peau. Mais ce n'était qu'une utopie. Un rêve inaccessible. Daemon sourit tristement. Depuis qu'il était arrivé ici, il y a une dizaine d'année, il continuait de songer à cette nouvelle vie. C'était son espoir, ce qui le faisait survivre chaque jour, et se battre avec ardeur. Et pourtant, il ne tentait rien, incapable de se rebeller contre les hommes en noir qui patrouillaient entre les cellules.
« Hé petit. »
Daemon tourna un regard distrait vers la source de la voix.
« T'a la tête ailleurs ? »
Bjorn... L'ours de l'arène. Un homme imposant qui préférait se battre à mains nues. Il se souvenait de l'avoir déjà vu à l’œuvre et était content de ne pas encore être tombé dessus. Une vraie brute, qui semblait insensible à tout les coups qu'on pouvait lui porter. Cruel, il prenait son temps une fois qu'il avait saisit son adversaire, lui offrant quelques longues secondes de supplices, pour le plus grand plaisir du public.
« J'écoute la pluie. »
L'ours lui sourit, un sourire malsain qui fit frémir le jeune homme :
« Tu as bien raison d'en profiter, c'est sans doute la dernière fois que tu l'entendra. »
Puis il ricana, retournant s'asseoir loin des barreaux qui les séparaient. Il pouvait parler tant qu'il voulait. Daemon envoya son arme en l'air plusieurs fois de suite, comme pour se réhabituer à son maniement. Bientôt, il devrait se battre de nouveau. Contre Bjorn. Ce serait un combat mémorable d'après leurs maître qui leur avait annoncé un peu plus tôt. Mais pour le jeune homme, c'était juste un départ pour l'abattoir. Un combat perdu d'avance.
« C'est à vous maintenant. »
L'un des gardes ouvrit sa porte, menaçant, pour le conduire à l'arène. Un autre, accompagné par trois de ses congénères, fit de même avec Bjorn. Il ne pouvait pas fuir ni reculer, sa seule possibilité était affronter son destin du mieux qu'il le pouvait. Daemon se leva avec une grimace et suivit le garde, se tenant aussi loin que possible de son adversaire.
Au dehors, un bruit de course se fit entendre. Les gardes portèrent par réflexe la main à leurs armes et pressèrent le pas. Le jeune homme gardait serré dans sa main son morceau de trident, tendu par ce bruit inhabituel. Même l'Ours de l'arène derrière lui ne semblait pas détendu. Il arrivèrent finalement devant une petite porte en bois qui débouchait sur l'arène. Le garde ouvrit la porte doucement quand un coup de feu retentit. Il referma aussitôt la porte et se tourna vers ses camarades, terrifié :
« La milice est là ! »
La confusion se propagea dans le groupe. Les hommes se saisirent de leurs armes et se préparèrent à lutter contre les forces de l'ordre, tentant de bloquer la porte comme ils le pouvaient. Daemon ne savait plus quoi faire. Il jetait des regards de tout les côtés. Une chance inouïe s'offrait à lui. Il avait enfin l'occasion de fuir cet endroit en profitant de la confusion. Mais il ne connaissait pas le chemin de la sortie, il allait devoir y aller au hasard. Un craquement sec se fit entendre et un garde s'écroula sur le sol, la nuque brisée. Bjorn avait eu la même idée que lui. L'Ours attrapa le jeune homme par le bras et le propulsa dans un des couloirs avec un sourire cruel pour les gardes qui retenaient la porte :
« Bonne chance les gars, vous en aurez besoin ! »
Et ils s’élancèrent tout deux dans le couloir. L'adrénaline parcourait les veines de Daemon qui se sentait déjà libre. Bjorn qui le suivait riait à gorge déployée :
« J'attendais de faire ça depuis un moment ! »
« Arrête de parler et cours mon gros ! »
Le jeune homme était tout sourire, et son compagnon aussi. Ils montèrent les escaliers qui s'offraient à eux sans réfléchir, s'engouffrant comme des sauvages dans le reste du complexe, à la recherche d'une sortie. Tout les gardes qu'ils croisaient les regardaient passer avec un regard méprisant, trop occupés par leurs propres problèmes. Après une longue minute de cavalcade, ils finirent par déboucher sur un cul de sac.
« Merde Daemon, fallait prendre à gauche ! »
Le jeune homme se tourna vers lui, offusqué :
« La ferme le gros, je te suivais. Tiens aide moi à atteindre la fenêtre. »
L'Ours attrapa le jeune homme et le propulsa en l'air. Daemon attrapa le rebord de la fenêtre et regarda dehors :
« On est trop monté, si on saute d'ici, on se tue. »
Il redescendit et d'autres bruits se firent entendre. La milice avait finit par investir le bâtiment. Bjorn hurla en se projetant vers le mur.
« Trop tard gamin. On doit tenter. »
Il traversa proprement le mur en bois et se retrouva dans le vide. Le jeune homme se précipita vers l'ouverture juste à temps pour le voir s'écraser au sol, dans la boue entourant le bâtiment. Ce type était devenu complètement dingue. Mais il avait raison, tant qu'à mourir, autant tenter sa chance. Il sauta à son tour, profitant de la présence de l'homme pour amortir sa chute. Il atterrit à son tour avec une roulade, écrasant encore plus la tête de l'Ours dans la boue. Trop tard pour le sauver, après une chute d'une telle hauteur. En haut, il entendit des cris. Il tourna les talons et abandonna ici la dépouille de son camarade d'infortune sans aucun regret. On ne s'embarrassait pas de ce genre de sentiments dans l'arène.
Plus tard, Daemon reforgera un manche à son trident. Cette arme le suivra toute sa vie, et même dans sa mort. Son séjour l'ayant formaté pour combattre, il se tournera naturellement vers un travail de tueur a gage, devenant tristement célèbre pour sa série de meurtre que la populace appellera « La ligne rouge », traçant dans le pays un trait meurtrier en réponse à ce qu'on lui avait fait subir dans son enfance. Il finit par mourir dans une embuscade, d'une flèche dans la nuque alors qu'il se rendait sur les lieux de son prochain contrat. A son éveil sur Ombrae, il décide de se continuer son travail de mercenaire, incapable de se souvenir des détails de sa mort.
Il attend toujours son prochain contrat.
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Sujet: Daemon Spear "La Lance du Démon" 
